Les gens dorment et les voleurs de tentes

En ce dernier dimanche de Pentecôte, la paire de compères Négrito et Dom se sont faits la malle vers Ambazac afin d'essayer d'échapper aux gendarmes pendant 65 km.

A pied d'oeuvre dès 6h sur place après un lever très tôt (3h15), mon Dieu, quelle aurore ! et une route dégagée et rapide, ils sont impatients de récupérer leurs dossards, alors que les gendarmes et les gens dorment encore et que les tentes ne sont même pas encore ouvertes (ou bleues). Ah ça se lève pataud le gendarme !

Impossible donc de placer notre vanne gay favorite : "ah il y a de la queue, il y a de l'attente ! "

De concert, ils décident donc, le cigare au bord des lèvres, pressés par les keufs qui les poussent à l'arrière-train, d'aller inaugurer les cagouinces amovibles. La taupe boute de bonne heure et de bonne humeur en Limousin.

Déjà, à ce moment du récit, on sent toute l'angoisse qui monte, la tension des sphincters est au maximum, le lecteur est concentré, tendu vers son objectif, et appréhende avec une terreur non dissimulable la suite de l'aventure palpitante. Collection Harlequin, tout un monde d'évasion !

Et s'il n'y avait pas de papier pour les essuyer ? Dans quel état j'erre ! Après quoi cours-je ? L'histoire ne le dit pas, ce détail ne restera pas dans les annales ...

Il est temps d'arrêter les délires, de se préparer, de commencer à se concentrer, la météo s'annonce chaude, ça ne va pas être la balade bucolique annoncée.

Avant le départ nous retrouvons Jean-Mi, rédacteur en chèvre à la NR, journal interplanétaire publié même sur Saturne autour de ton Uranus, qui a préféré braver les gendarmes sur 32 km seulement. Nous y retrouvons aussi d'autres Niortais (Christophe, Bruno), d'autres gélasiens (François, Alain), et bien sûr les incontournables et omniprésents X-Men (Steph, Vincent, Kéké et leur petite bande). 

Les 800 coureurs sont lâchés daim seul coup, à faon, tels des biches avec beaucoup d'élans dans l'immense champ où est donné le départ. (le champ du départ ou le champ des partisans : ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur nos plaines ? ). "A quoi ça cerf de partir si vite ? " me dis-je au fin fond de mon moi profond.

Que dire de la course ? Un très joli parcours, beaucoup de bois (d'arbres) ou de zones ombragées et fort heureusement au vu de la chaleur qui a régné tout au long de la journée, des bosses relativement courtes mais plus pentues que nous ne l'imaginions, quasiment pas de boue (ni assis, ni couché). Vraiment un beau trail !

Negrito a survolé les difficultés, même s'il lui a fallu rassembler son énergie pour finir très correctement à la 37ème place !! Chapeau mon pote ! De bon augure pour cet été !

Dom a passé une journée de merde, grimaçant de bonne heure, sans jambes et avec des tendons d'achille très douloureux. Le final, comme d'habitude, fût plus "simple", mais tout le reste est à oublier au plus vite.

A signaler la présence précieuse et réconfortante du XMFC (X-Men Fan Club) ! Merci et encore merci pour votre supporting (et vos goumandises).

Quelques rares pressions d'après-course avec Jean-Mi (eh oui, il y a la route à reprendre vers nos pénates), quelques mots échangés avec les amis de la L'Egray's club, présents eux aussi sur les monts d'Ambazac, et aussi avec les X-MEN rassemblés, dont certains viendront grossir le peloton des corsi-trailers sur la Restonica début juillet.

Nous repartons repus et heureux d'avoir ajouté un morceau à notre ménagère en porcelaine.

Le lecteur courageux, après un début de récit assez scabreux, s'il n'a pas décroché en cours de route, va certainement se demander de quoi il s'agit.

Eh bien, pour ménager le suspense et aiguiser sa curiosité, nous ne dirons rien, même sous la torture.

Il faut toujours faire en sorte que le lecteur ait envie de revenir sur notre blog. Pourvu que ça marche !